Bar oméga, salsifis et purée

L'aquaculture en Belgique

L'aquaculture est la culture de poissons, de crustacés et d'algues en vue de leur vente. L'aquaculture est en plein essor dans le monde, notamment en raison de la demande croissante de poissons et de fruits de mer. Chez nous aussi, de plus en plus d'entreprises franchissent le pas.

Le poisson du futur

En aquaculture, les algues, les poissons, les crustacés et les mollusques sont cultivés dans des étangs et des bassins. Outre l'aquaculture terrestre (en eau douce), il existe également l'aquaculture marine (ou mariculture), où la culture a lieu en mer. On peut citer l'élevage de moules aux Pays-Bas ou l'élevage de saumons en Norvège.

Pourquoi investir dans l'aquaculture ?

La consommation de poisson est en hausse. Le Belge moyen mange plus de 25 kilos de poissons, crustacés et mollusques par an. Une grande partie de ce poisson est pêchée par nos pêcheurs belges dans la mer du Nord, par exemple des espèces importantes comme la plie ou la sole. L'aquaculture se concentre souvent sur des espèces que l'on ne trouve pas en mer du Nord et qui sont importées de pays lointains comme la Chine ou l'Inde. La Belgique importe près de 300 000 tonnes de poisson par an. Il est donc important que nous investissions dans l'aquaculture pour raccourcir la chaîne et sécuriser davantage l'approvisionnement en aliments locaux, durables et de qualité. Car la demande augmente également dans les pays d'origine, ce qui entraîne une hausse des prix. Actuellement, l'offre de l'aquaculture belge est encore trop faible.

Des études montrent que la mer du Nord se prête bien à la culture d'algues et de crustacés par l'aquaculture. Avec les connaissances, les moyens financiers et l'expérience adéquats, cela peut constituer un complément intéressant à la pêche maritime. Cependant, l'espace est limité dans la partie belge de la mer du Nord et il y a déjà beaucoup d'activité. Le développement de la mariculture doit donc se faire avec la prudence nécessaire, afin de ne pas entraver les nombreuses activités dont la pêche maritime.

Enfin, l'aquaculture peut jouer un rôle important dans le renforcement des stocks de poissons d'eau douce et d'eau salée existant dans la nature.

ostréiculture - élevage d’huîtres

Que faut-il pour cultiver l'aquaculture en Belgique ?

Soutien aux entrepreneurs

À l'heure actuelle, il est encore difficile pour les entrepreneurs en Belgique de se lancer dans l'aquaculture : il y a peu de connaissances sur l'aquaculture, les règles à suivre sont nombreuses et complexes et il n'y a pas beaucoup d'espace avec suffisamment d'eau propre disponible. Depuis 2012, la Plateforme flamande d'aquaculture (VAP) veut aider les entrepreneurs avec une plateforme qui rassemble une grande partie de ces connaissances. En outre, le gouvernement flamand, avec le soutien de l'Union européenne, apporte un soutien financier important, entre autres pour les investissements et la recherche.

Durabilité

L'aquaculture doit être durable pour faire la différence. Il peut être très important d’élever différentes espèces en même temps afin d'utiliser au mieux les nutriments et d'éviter la pollution. Entre autres, les membres de Think Tank North Sea effectuent de nombreuses recherches pour combiner l'élevage de différentes espèces de poissons, de coquillages et de crustacés.

« Croissance bleue »

Pour que la mariculture réussisse en mer du Nord, elle doit être soutenue par l'ensemble de l'industrie maritime. Pensez aux énergies éolienne et hydraulique, à l'extraction du sable et à la défense des côtes. Cette coopération de diverses activités en mer est appelée "économie bleue".

Précurseurs flamands en aquaculture

Aujourd'hui en Belgique, il n'existe sur le marché qu'une poignée de produits issus de l’aquaculture adaptés à la consommation humaine. Les plus connus sont le bar oméga, le sandre, la gamba et le caviar. Ce sont tous des produits de l'aquaculture terrestre, qui sont élevés à l'aide d'un système de recirculation (RAS). Il s'agit de nettoyer et de réutiliser l'eau et éventuellement de partager les débits résiduels avec d'autres entreprises. Malgré la forte consommation en énergie – qui peut être résolue par la production d'énergie verte – il s'agit donc d'une méthode d'agriculture durable.

L'aquaculture terrestre produit également des micro-algues qui sont utilisées dans l'alimentation en aquaculture. La mariculture est plus difficile : en 2010 et 2011, des projets de mytiliculture (élevage de moules) en mer du Nord ont été arrêtés parce qu'ils étaient trop difficiles à mettre en œuvre. L'ostréiculture (élevage d’huîtres) est encore possible à petite échelle, plus précisément à Ostende. Entre-temps, de nombreux projets de recherche ont été menés pour déterminer la faisabilité technique et économique de la mariculture, notamment la culture des moules, des huîtres et des algues.

Malgré les obstacles, de nombreux entrepreneurs et organisations flamands voient les possibilités :

  • SeaConomy fait des recherches sur la culture des algues ;
  • Coastbusters veut utiliser les bancs de moules pour lutter contre le déplacement de sable au large de nos côtes ;
  • INAGRO organise des ateliers sur l'élevage de poissons, comme le sandre européen ;
  • Les chercheurs de l'ILVO s'occupent de l'aquaculture de la crevette grise ;
  • À la haute école Odisee, vous pouvez suivre un cours d'aquaculture de base et de spécialisation en aquaculture, et à UGent, vous pouvez suivre un cours de master en aquaculture.

Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses initiatives qui montrent que l'aquaculture est en plein essor en Belgique. Vous avez encore des questions ? N'oubliez pas de nous le faire savoir via notre page Facebook ou Instagram avec #biendecheznous ! Restez au courant de toutes nos nouveautés et suivez-nous sur Pinterest, YouTube et abonnez-vous à notre newsletter !